Ce roman est une histoire d’amour entre un adolescent arabe et une femme juive. Cette dernière, Madame Rosa est en quelque sorte la mère adoptive de Momo (Mohamed).
Romain Gary a écrit ce roman sous le pseudonyme Emile Ajar. Il est entièrement écrit à la première personne et offre un point de vue interne. Le protagoniste Momo grandit au fil des pages et se confronte à la vie. Cet ouvrage est un roman d’apprentissage. Nous suivons grâce à ce procédé d’écriture les aventures de ce jeune garçon qui nous emmène dans des lieux sordides et parfois très peu fréquentables pour un jeune homme de son âge.
La langue est enfantine mais d’une qualité rare et d’une poésie touchante. Les pensées de Momo parsèment le texte et résonnent parfois comme des réflexions philosophiques qui nous décrochent régulièrement des sourires spontanés. L’humour est présent à chaque page. Nous sommes subjugués par la maturité de Momo qui malgré sa naïveté se confronte à la vie dans ce qu’elle a de plus dur.
Ce roman apporte une critique des clichés et du racisme. Les sentiments que Momo ressent pour Madame Rosa sont véritables malgré leurs cultures différentes mais pas si éloignées. Aussi, Romain Gary nous propose également une introspection sur un sujet sensible comme leuthanasie en mettant en scène un profond respect pour la vie dans ce qu’elle a de plus humain. Ce roman a une portée volontairement argumentative sur des sujets sensibles mais profondément bien amenés.
Une très très belle découverte que je vous invite sincèrement à découvrir et d’un auteur que je continuerai à lire avec beaucoup de plaisir.
Qu’est ce que jia aimé ce livre, oh là là une vraie splendeur ! Bises
un livre formidable avc un langage soutenu je cite ” j’adore montrer mon zeub à la caisière” madame rose a faim de bites, elle se fait monter en l’air par le docteur Katz ainsi que par Mr Hamil. c’etais pour moi un réel a lire ce bouquin d’apprentissage. tout mes remerciements vont à mme capdevilla qui m’a recommandé ce chef d’uvre.
Le langage familier met justement en évidence la misère sociale … Momo étant fils de prostituée, élevé par une ancienne prostituée. Comment voulez-vous qu’il parle ? Romain Gary nous propose un récit profondément réaliste en fin de compte …
Ceci dit, le roman – paradoxalement – regorge de vraies perles et c’est ce qui le rend si singulier : “L’espoir c’est un truc qui est toujours le plus fort”, “Les vieux ont la même valeur que tout le monde, même s’ils diminuent”, “La vie c’est pas un truc pour tout le monde”, “Il faut aimer”.
Non, le langage n’est pas soutenu, certes, mais n’empêche que le texte est d’une force rare … !