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J’ai l’impression qu’avec Hugh Howey soit ça passe, soit …

Je n’avais pas du tout apprécié Silo que j’avais trouvé interminaaaable, mais je me suis fait happer par Outresable.

Dans cet ouvrage l’auteur nous propose un monde postapocalyptique, original profondément hostile, désertique, complètement recouvert de sable dans lequel on peut plonger grâce à des combinaisons spéciales.

Ce monde est peuplé de personnages pour la plupart malveillants au caractère et aux comportements attisés par des conditions de vie difficiles et des intérêts pécuniers certains. Les relations entre les uns (les unes !) et les autres sont dépourvues de pitié, il subsiste beaucoup de rivalité et donc de violence entre les différents clans.

L’auteur semble fasciné par l’enfermement. Dans Silo, il avait déjà traité de ce thème cloîtrant des gens sous terre ; il réitère ici en enfouissant des villes entières que les plongeurs vont visiter pour y ramener des trésors d’anciennes civilisations. Il semble interroger ainsi notre fragilité face à un monde cruel, inhospitalier, notre capacité de résistance et donc de résilience. Hugh Howay malmène ses personnages, les pousse dans leurs limites, les mène dans leurs retranchements.

Outresable, Howey - Extrait 1

par Adeuxlignes

L’auteur nous propose finalement un roman d’aventures qui mêle les registres épiques et tragiques quand les protagonistes – régulièrement privés d’air et d’eau – vont devoir, au fil des pages, lutter pour survivre.

Il s’agit là d’un livre à lire en condition : à la plage, par temps chaud, les pieds enfouis dans le sable. Une envie d’eau, de fraîcheur, de lac, de mer, de rivière, de cascade, de flaque nous prend au fur et à mesure de la lecture comme un besoin de respirer, de se sentir exister loin de l’étouffement permanent qui imprègne les pages. Un bon roman … de sable/plage !