David Foenkinos pose un regard tendre sur la vie.
Un regard à la fois tendre et profondément triste.
L’auteur nous propose dans cet ouvrage une réflexion presque effrayante sur le temps, sur notre avenir à nous, nous tous, qui vieillissons inexorablement.
Nous observons la vie des protagonistes – qui ressemblent étrangement à la notre – on s’identifie à leurs doutes, leurs échecs, leurs faiblesses, leurs maladresses aussi …
“Il y avait une horloge assez imposante qui marquait chaque seconde avec la certitude arrogante de travailler pour une entreprise éternelle : le temps”
Les émotions sont écrites avec délicatesse et précision. David Foenkinos est de ces auteurs qui observent nos vies avec exactitude et parvient à nous les transmettre tout en métaphore, ça touche, ça émeut, ça fait sourire aussi …
“Son tableau était une sorte de nature morte, mais vraiment morte : il n’y avait plus aucun espoir dans cette nature là, représentant trois pommes sur une table.”
“On aurait voulu les sortir de là, les sauver, mais c’était impossible, elle purger une condamnation à perpétuité dans ce cadre”
Dans un registre réaliste, l’auteur se fait à la fois observateur du monde, analyste de l’humain, décodeur du coeur.
“Mon cœur était comme une chaîne de vélo qui a déraillé ; j’en avais assez de tourner dans le vide.”
J’ai apprécié me plonger dans ces pages parfois sombres, souvent drôles, toujours agréables. Cet ouvrage a été pour moi une pause, une respiration fort bienvenue au coeur d’une saison estivale studieuse.
“J’ai marché un peu avant de repérer au loin une enseigne clignotante. La version alcoolique du phare. Le néon n’attire pas les bateaux mais plutôt les dérives.”
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