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Encore un joli roman japonais qui mérite d’être découvert. Je prends beaucoup de plaisir à m’ouvrir à cette littérature singulière emplie de petites choses que l’on ne rencontre pas ailleurs. C’est philosophique, poétique, simple, ça dépayse, ça fait du bien !

On suit Isaku qui vit dans un petit village au bord de la mer et qui tente de survivre avec les siens en pillant les bateaux odieusement piégés par les villageois. Cette histoire aborde la cruauté que les humains arborent parfois pour survivre, ils n’hésitent pas à tromper, à tuer pour obtenir de manière fort malhonnête ce dont ils ont besoin, ou pas. Cet aspect du roman est intéressant, nous ne sommes pas dans une histoire traditionnelle, manichéenne où les gens sont dans l’ensemble sages et obéissants. Ici, Akira Yoshimura nous propose de découvrir une communauté aux facettes bien changeantes et finalement assez dérangeantes qui paiera peut-être pour sa sauvagerie …

L’écriture de l’auteur nous propose un exil loin de nos considérations contemporaines ou de nos paysages quotidiens, même si on peut déplorer parfois quelques répétitions dans le texte, ce qui est parfois franchement dommage voire frustrant …

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Le style reste malgré tout soigné et accessible sur l’ensemble du roman et est dans l’ensemble fort agréable :

“Derrière le village se dressait la paroi dénudée de la montagne où des rochers pointaient par endroits. Les dix-sept petites maisons semblaient désespérément accrochées à l’étroite bande de littoral pour ne pas tomber dans la mer.”

Un petit livre à la couverture attrayante, une histoire intéressante, troublante aux personnages attachants qui se lit rapidement et avec assez de plaisir.