Quand il s’agit de trouver et porter des chaussures dépareillées pour pouvoir marcher en hiver et résister aux travaux forcés ; quand il s’agit de ne pas pouvoir faire ses besoins le plus naturellement du monde au risque d’être obligé de vider un seau plein en s’éclaboussant les jambes et sans pouvoir se doucher ; quand il s’agit d’économiser la moitié d’une tartine de pain pour survivre, alors on est victime de la barbarie.
Primo Lévi nous raconte sa vie au camp de concentration d’Auschwitz avec une réalité qui force l’admiration pour cet homme qui en est revenu.
L’auteur raconte avec modestie, objectivité, sans excès, il emploie des mots justes pour décrire l’impensable, la mort de ses compagnons qui tombent les uns après les autres, certains qu’il croise et qu’il ne revoit pas, sa survie quotidienne.
De son départ en train de marchandise à son combat contre la scarlatine Primo Lévi nous décrit des scènes et une vie faite de patience et de résistance et de courage.
Si c’est un homme est un livre profondément humain sur l’absence d’humanité ; l’un des plus beaux témoignages de la pire page de l’Histoire.
Un coup de poing !
Ce livre m’a bouleversée. Je l’ai lu la première fois en français, la deuxième en italien, et l’émotion était toujours aussi présente.
Oui, effectivement, un ouvrage qui secoue ; c’est le moins que l’on puisse dire …