J’ai ri ! J’ai ri à la lecture loufoque et déjantée de ce livre atypique.
C’est l’histoire d’un extraterrestre qui part à la recherche de son coéquipier Gurb qu’il a perdu de vue en arrivant sur notre planète. Ça a l’air simple mais ça devient complètement dingue quand le protagoniste nous donne à voir le journal de ses tribulations.
C’est l’occasion pour Mendoza de décrire notre société et d’en faire la critique à travers les yeux de son personnage principal original et extravagant.
Le style est rapide et facile à lire, la structure du texte est efficace. Le protagoniste détaille son journal heure par heure – parfois minute par minute – ce qui ordonne considérablement le texte et l’intrigue qui s’y déroule. Aussi, le brièveté de l’ouvrage en concentre le contenu et participe à l’efficience de l’ensemble. (Dans le même genre la conjuration des imbéciles de Toole m’était tombé des mains tellement j’avais trouvé l’humour définitivement trop lourd car trop long …)
L’auteur use d’une dérision extrêmement efficace. Les maladresses du coéquipier de Gurb auprès des terriens donnent à voir des situations ridicules et vraiment divertissantes. Le tout est foncièrement burlesque.
“Les êtres humains ont un système conceptuel tellement primitif qu’ils doivent lire les journaux pour être au courant de ce qui se passe. Ils ne savent pas qu’un simple uf de poule contient davantage d’informations que toute la presse qui est publiée dans le pays.”
Amateur d’humour absurde, bienvenue !
L’occasion pour lui, au passage, de tancer les uns ou les autres … :
“La pluie de Barcelone ressemble à l’activité de son conseil municipal : elle est rare mais quand elle tombe, elle est d’une brutalité stupéfiante.”
J’ai passé un bon moment en compagnie de ce petit ouvrage qui se lit rapidement et qui mêle habilement humour et réflexion sur la société. Il est, je pense, idéal en cas d’humeur taciturne, esseulé lors d’un week-end morose … ou pas !
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