Le rythme de ce tome est soutenu. Dès les premières pages nous sommes dans l’histoire avec des points de vue qui changent de personnages en personnages. Cela dénote particulièrement avec le premier tome bien plus posé. La lecture de Ailleurs est donc plus technique, plus rythmée, ce qui la rend dynamique et par conséquent très prenante. Beaucoup d’éléments laissés en suspens dans Salicande trouvent explications dans Ailleurs ce qui satisfait en tous poins notre attente de lecteur ; en tout cas, au début.
Il y a dans le texte de Pauline Alphen comme de la philosophie, des toutes petites parenthèses dans lesquelles elle explique ce que sont les hommes, ce que sont les choses … Ce sont comme des respirations dans le récit que l’on souligne d’un coup de crayon sur le papier pour s’inviter, plus tard, à y repenser.
La spiritualité n’est pas en reste. A plusieurs reprises les personnages font appel à la médiation pour se recentrer ou pour trouver de l’aide. C’est notre propre apaisement que l’auteur nous invite à trouver. La mort est considérée comme une étape qui permet aux vivants de continuer à avancer : “Nous ne sommes séparés que par un peu de matière, quelques étapes de conscience”. C’est ainsi que certains personnages progressent dans les limbes pour mieux comprendre ce qu’il se passe dans leur vie et ainsi mieux avancer.
Au fil de ma lecture j’ai cependant perdu le rythme, même si l’histoire est intéressante, je me suis comme … essoufflée. Je ne me suis pas jetée sur le tome 3 comme je me suis jetée sur le tome 2 après ma lecture du premier livre. Je vais peut être laissé en suspens cette série pour le moment afin de mieux y revenir ensuite, je vous invite néanmoins à la découvrir. Si vous êtes à la recherche d’un ouvrage peu commun sans avoir cette impression de “déjà vu” relativement frustrante, lisez Les éveilleurs, vous ne devriez pas être déçus.
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