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Une impression … mitigée … 

J’ai une impression réservée sur cet ouvrage, au terme de ma lecture, par le ton et la rédaction proposée par l’auteur ; en effet, Raphaëlle Giordano écrit avec énergie, le rythme de l’intrigue est très soutenu et efficace. Le livre se lit avec beaucoup de facilité. Cependant, j’ai été un peu chiffonnée par certaines incohérences : j’ai foncièrement du mal à imaginer un homme qui a les moyens de s’offrir une montre à 10 000 et une jaguar XJ accepter un coaching de groupe … Aussi, j’ai trouvé la cohorte de personnages « burnés » très très stéréotypée, ce qui sert cependant – à ma charge – l’intrigue de manière considérable : comment écrire justement un roman sur la psychologie et la thérapie de groupe sans évoquer les travers humains aux traits très marqués ? Et c’est justement là où je salue le talent de Raphaëlle Giordano, c’est qu’elle nous propose un roman dans lequel l’identification du lecteur joue à plein régime. Nous ressentons indubitablement, dans ce livre, un rapport privilégié avec l’un ou l’autre des individus auquel on s’attache. Et ça, c’est très bon ! C’est très simple mais ça marche.

Toutes ces impressions plantent une galerie de personnages et une intrigue percutante ainsi prête à être déroulée à toute allure tout au long des 360 pages qui constituent ce roman. On ne lâche pas l’ouvrage, on se laisse porter par l’histoire.

Giordano flotte efficacement sur les tendances actuelles du développement personnel, du travail sur soi, chacun y trouvera son degré de lecture qui pourra, sans doute, faire sens.

Quant au terme « burnerie » je le trouve un peu risible et presque absurde, j’ai eu peur de me plonger – lors de mon premier contact avec l’ouvrage – dans un roman qui serait une parodie de lui même. Et de la même façon, je n’ai pas compris le nom de l’entreprise « sup’de burnes » que je n’ai pas trouvé non plus d’une pertinence remarquable … Le reste de l’ouvrage cependant, le rythme de l’intrigue et l’attachement aux personnages ont fait que j’ai passé rapidement outre cette impression quelque peu circonspecte. J’ai finalement vécu un bon moment en compagnie de ce livre.

Le jour où les lions mangeront de la salade verte – j’avoue être complètement passée à côté de ce titre également – est donc un ouvrage que je classerais dans ma bibliothèque des « livres de bord de piscine ». Il s’agit d’un excellent divertissement qui peut cependant éveiller les consciences et permettre à tous de s’interroger et de réfléchir sur ce qui pèse dans nos vies.