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C’est l’histoire d’un amour singulier et exclusif.
L’histoire de l’amour d’une mère pour son fils, une relation à huis-clos, à deux, en tête à tête. Une relation absolue.

Romain Gary raconte sa vie auprès de cette mère battante, combattante, hyper présente jusqu’au bout, même lorsqu’elle est absente … Il est de ces auteurs qui savent faire de leur vie un roman et de leurs relations, des personnages.

C’est l’histoire d’un petit garçon qui va grandir sous le regard d’une femme qui, à défaut de pouvoir réussir va tout entreprendre pour que son fils le fasse.

Et de relater des situations douloureuses, ennuyeuses, humiliantes … drôles aussi.
Drôles surtout.
Cet amour inconditionnel et parfait n’est-il finalement pas douloureux car unique et surtout irremplaçable !?

De roman autobiographique à roman psychologique, il n’y a qu’un pas. La maman de Romain Gary aura été aussi formidable que diabolique ; aussi toxique qu’adorable, elle est le personnage principal de cet ouvrage et finalement le personnage principal de la vie de son fils, la femme de sa vie, sa raison de vivre, sa boussole dans la nuit.

L’auteur écrit avec beaucoup d’élégance et de simplicité, l’ensemble du texte est très plaisant, les occasions de rire et de sourire sont vraiment nombreuses

Le chauffeur de l’autocar, après avoir longuement observé la scène des adieux, finit par me demander, avec cet accent niçois qui va si bien avec l’émotion :
-C’est pour longteing ?
Pour trois jours, répondis-je.
Il parut très impressionné et nous contempla, ma mère et moi avec estime. Puis il dit :
-Eh bieng, on peut dire que vous avez du seintimeing !

Cette lecture m’a permis de connaître davantage l’auteur de la vie devant soi et m’incite à découvrir d’autres de ses ouvrages.