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C’est l’histoire d’un artiste, Victor Frankenstein qui se fait dépasser, posséder, anéantir par son œuvre. Une œuvre fatale, magistrale, considérable.

Frankenstein est un roman sur l’émotion, l’acceptation, la culpabilité. Victor est confronté à sa conscience et on assiste à ses tourments. J’avais oublié à quel point le roman était, de part en part marqué par la fatalité. C’est sombre, noir, dépourvu d’espoir. Les personnages sont tout simplement confrontés à ce qu’il sont, à ce qu’ils font, à leurs choix implacables.

Il s’agit d’une œuvre exigeante, longue, dense dans laquelle on souffre, on prend en pitié le protagoniste, on conteste ses choix, on partage ses malheurs.

Frankenstein traite également de la différence, de l’isolement, de la vengeance aussi. La créature fabriquée par Victor est seule, isolée, dépourvue de repères et donc de vie finalement et c’est insupportable. 

Le rapport entre la créature et son créateur est aussi inaltérable qu’indestructible et lie les deux hommes de part le monde dans une chasse initerrompue et terrifiante.

Mary Shelley nous propose un roman à la fois sombre, glacial, effrayant, admirable.