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Une écriture légère et évidente

Gudule nous propose un roman qui – au premier abord – peut sembler fragile de part la langue employée par l’auteur ; en effet celle-ci semble manquer d’audace et reprend les codes du langage oral alternant cependant parfois avec de très belles métaphores. Comme il s’agit ici d’un livre qui s’adresse à des adolescents, ce petit désagrément ressenti dès les premières pages par un bibliophile chevronné ne pourra que permettre aux lecteurs un peu réticents de rentrer dans le texte.

Un sujet des plus sérieux abordé avec une belle objectivité

Et c’est là toute l’ambivalence et toute la richesse de ce roman c’est qu’il aborde avec efficacité un sujet des plus sensible, sérieux, profond et important. C’est une bien belle histoire que celle d’Elsa et Thomas ! Ils sont amoureux, il est séropositif, ils ne sont qu’en quatrième.

Tous vont se battre contre les préjugés, la pitié des uns et la violence des autres. Les situations décrites par Gudule sont empreintes d’une véracité touchante, les personnages sont fort attachants et particulièrement crédibles face à leurs doutes et leurs interrogations, leur culpabilité aussi. Qu’aurions nous fait à leur place ? Les choix des adultes sont-ils vraiment les meilleurs ?

Le style gagne en qualité au fur et à mesure de l’intrigue de par les émotions qu’elle brasse et le rythme qu’elle propose.

Cet ouvrage traite finalement du racisme, de l’intolérance, de l’ignorance, des effets de l’exclusion et de la rage qu’elle provoque sur des jeunes gens fragiles en quête de repères. Gudule nous propose un livre profondément humain qui développe de l’empathie et qui soulève de réelles interrogations.

La littérature jeunesse cache parfois de vrais petits trésors … !

La vie à reculons, Gudule