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Cela faisait un petit moment que je désirais me faire une opinion sur ce livre loin des films et du tapage médiatique dont il a fait l’objet. Après tout … pourquoi pas … !

Par où commencer ?

C’est l’histoire d’une jeune fille banale – on se demande tout ce que ce petit monde lui trouve – qui arrive dans une ville où elle va faire la rencontre d’un vampire (sans être surprise le moins du monde d’ailleurs … passons). En gros, la première moitié du livre va être le récit de cette rencontre. Bella et Edouard vont se regarder dans les yeux pendant près de 250 pages sur les 500 qui garnissent le livre …

Au delà du fait de ne pas apprécier du tout le prénom de la protagoniste que je trouve médiocre et convenu, au delà du fait aussi que le visage fade de Kristen Stewart m’a collé à l’esprit tout au long de la lecture, je n’ai pas été subjuguée par la romance que nous propose Stephenie Meyer. Pourtant, je ne suis pas complètement allergique aux histoires d’amour, surtout quand elles sont impossibles ! Là, c’est long et franchement platonique … Bella et Edouard se voient, puis se revoient le jour d’après, puis de nouveau le lendemain sans qu’il ne se passe quoique ce soit pendant des pages et des pages  …

Cet ouvrage s’adressant aux adolescent(e)s, je suis bien consciente de n’être absolument pas la cible visée par un tel ouvrage. Certains romans jeunesse m’ont cependant parfois bien plus transportée que cette histoire languissante. La vie à reculons de Gudule évoque aussi une histoire d’amour – particulièrement délicate ! – mais avec une profondeur à vous faire rester longtemps les yeux dans le vague une fois la dernière page tournée !

Aussi, ce que je reprocherais également à cet ouvrage c’est son absence totale d’intrigue sur les deux tiers du livre. Il n’y a ni rebondissement, ni doute, ni interrogation quant à l’action, ça bouge enfin aux alentours de trois-centième page qui fait que j’ai raccroché à l’histoire in-extremis alors que je commençais à sérieusement survoler le texte …

C’est donc le principal reproche que je ferais à Fascination (je n’ai pour l’instant pas l’intention de lire les autres tomes), il s’agit pour moi d’une histoire qui manque cruellement d’élévation, de réflexion … de profondeur. Tout semble beaucoup trop évident et facile, on frôle parfois l’incohérence (rencontrer les parents de l’être aimé après deux jours de flirt au lycée, tellement américain … !)

Néanmoins, relevons cependant un point positif, j’ai été agréablement surprise par le vocabulaire employé parfois : marmoréen (Ah ! les muscles d’Edouard !), erratique, créosote, tangible, hiératique (Ah ! cet Edouard, décidément !), charre, vénusté (Quel Apollon ! Ça en est indécent !), Adonis, léonin (Ciel ! n’en jetez plus !) Ce lexique quelque peu résistant donne parfois un peu de relief au style convenu et quelconque. Un peu.

Vous l’aurez compris, on est très loin du coup de coeur. Il s’agit d’un ouvrage à proposer à de jeunes adolescentes en froid avec la lecture qui pourront trouver là de quoi s’émerveiller en s’identifiant à Bella, si ça permet à quelques uns de pouvoir ouvrir un livre alors c’est déjà pas si mal …