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Je me suis promis ce livre comme le meilleur, l’essentiel, l’unique, l’événement de l’année, j’en passe … Il me fallait me le procurer pour comprendre l’engouement qui paradait autour. Aussi étant une grande fan de distopies, je me suis lancée !

J’ai lu Hunger Games.

Le tome 1.

Je suis un peu déçue dans un premier temps par l’aspect distopique qui pour moi n’est pas assez développé. Le monde dans lequel évolue Katniss est sombre, noir, certes, les pauvres n’ont jamais été aussi pauvre et doivent chasser pour survivre, nous voilà revenus à l’âge de pierre, très bien, poursuivons … La télévision règne en maître et nous montre l’inimaginable, une télé réalité dans laquelle les gens s’entre-tuent en direct sous l’autorité d’un Capitole surpuissant. Cet aspect est très dérangeant voire franchement violent et j’aime être dérangée mais où est finalement la réflexion qui aurait fini de me satisfaire ? Pourquoi cette critique de la société s’arrête-t-elle là ? Comment en sont-ils arrivés là ? N’y avait-il pas d’autres éléments à creuser ? D’autres liens à faire avec notre monde actuel ? La politique par exemple … J’ai trouvé ça un peu survolé … Distopie, distopie à demi … Cette première impression devrait se dissiper à la lecture du tome 2, attendons.

Dans Hunger Games, le protagoniste seul face à lui même doit survivre. Il évolue dans un décor hostile. Aussi, nous sommes tenus en haleine de bout en bout, nous voulons savoir si l’héroïne – orpheline – à laquelle nous nous sommes attachés va résister à toutes les épreuves qu’elle rencontre. En fait, pour moi, ce livre comporte donc tout ce qui fait un bon roman d’aventures à défaut d’être une réelle distopie.

Un roman d’aventures donc – résolument moderne – qui tient ses promesses. C’est efficace, rapide, l’intrigue est promptement menée, les cliffhangers sont présents à chaque fin de chapitre si bien que l’insomnie guette … (Mais comment font-ils ?!) L’écriture est fluide mais propose un réel moment de lecture avec un style tout à fait correct. La qualité ne souffre pas de l’intrigue à rebondissements et c’est heureux, Hunger Games fait 400 pages et il n’y a pas beaucoup de marges blanches. Quand on sait qu’il est proposé à un public d’adolescents c’est judicieux et rassurant. C’est fort, c’est bon et on en redemande ! Comme dans un film à gros budget en somme ! Nous sommes des consommateurs d’émotions face à de tels ouvrages !

Sans vous révéler la fin (faim …) et surtout si vous n’aimez pas lire, lisez Hunger Games, ça absorbe quelques heures, ça fait réfléchir les plus jeunes et ça fait du bien aux plus grands !