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Petit roman qui nous emmène dans les méandres d’une forêt dans laquelle se perdent Germain, Marie et Petit Pierre. Ce lieu envoûtant est alors le théâtre de confidences, de désirs enfouis, de doutes …

Ce texte résonne dans un premier temps comme un hommage de George Sand aux hommes et aux femmes de la terre. Les personnages sont confrontés aux difficultés du quotidien. Ils font tous preuve de courage, d’honnêteté afin de rester fiers de ce qu’ils produisent.

La petite Marie – plusieurs fois citée comme telle dans le texte nous rappelle les paroles et l’air de la célèbre chanson de Francis Cabrel qui n’a cependant rien à voir. Passons.   – la petite Marie donc, très courageuse et très mure est un guide, un soutien inexorable. Ses initiatives permettent la survie du petit groupe. Elle fait preuve d’une très grande maturité face aux éléments naturels mais également face aux hommes. C’est un personnage fragile et délicat mais pourvu finalement d’un caractère solide et robuste qui ne laisse pas Germain indifférent.

Celui-ci, grand gaillard semble-t-il fort et droit est sans doute le plus sensible et le plus perméable aux doutes et aux angoisses. Avec Marie, il compose un équilibre essentiel à la survie de petit Pierre dans le milieu hostile que représente La Mare au Diable et les bois qu’ils l’entourent.

Le brouillard et la solitude de la forêt illustrent les réflexions des protagonistes et surtout leur relation, parfois terne, parfois plus limpide. Ce roman tient grâce à la richesse de ces personnages qui, confrontés à la solitude – et ensuite au monde – grandissent et se rapprochent.