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le_chancellor
 

Dans ce livre Jules Verne nous raconte un naufrage ; dit ainsi, il s’agirait d’une histoire qui peut sembler fort simple et très brève mais … Quel naufrage !

C’est l’histoire d’un équipage et de ses passagers qui partent en voyage sur Le Chancellor. Au début tout se passe pour le mieux jusqu’à ce qu’une avarie survienne. L’auteur va donc emmener ses protagonistes au bord de ce qui est humainement supportable. Les difficultés des hommes sont poussées à l’extrême, certaines scènes sont effroyables et le dégoût nous prend sur pléthore de passages.

Que se passe-t-il quand l’humanité fait place à la part la plus animale qui nous constitue ? Que ferions-nous si nous étions un jour accablé par les douleurs de la soif et de la faim au point de vouloir en finir ? L’emploi de la première personne permet de saisir le mieux possible le conflit interne du narrateur.

“Je lutte pour ressaisir mon intelligence qui s’en va.”

Jules Verne expose déjà cette problématique de la lutte pour la survie dans Cinq semaines en ballon, ici, ces questions constituent le coeur de l’ouvrage.

De tous les Voyages Extrordinaires que j’ai pu lire celui-ci expose une réelle adversité et une vraie animosité entre les personnages, l’auteur ne fuit pas le conflit, il l’expose et cela est assez rare chez Verne. Aussi, les hommes sont encore une fois plus nombreux mais les personnages féminins sont également présents et cela est relativement plaisant.

Un livre court mais très intense, on ne lâche pas le dernier tiers de l’ouvrage avant de l’avoir terminé.