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Stéphane Furlan nous propose un polar au rythme soutenu, aux rebondissements multiples, il joue à semer le trouble et à malmener ses personnages. Au fur et à mesure de la lecture, quand on regarde le nombre de pages qu’il nous reste à parcourir, on se demande ce qu’il va bien pouvoir trouver pour nous emmener encore plus loin …

Je me suis laissée happer par cette histoire … L’histoire d’un triple meurtre et d’un suicide qui n’en est pas un, c’est l’histoire d’un doute qui germe dans l’esprit d’un lieutenant de police déterminé, qui ne lâche pas le morceau. Ce protagoniste m’a plu, j’ai aimé ses forces mais aussi ses faiblesses, sa fragilité d’être humain. Furlan nous présente un homme qui se trompe, qui tombe, qui hésite, qui échoue mais qui se relève toujours, cela ne le rend finalement que plus crédible et attachant. Sa relation avec son coéquipier que tout oppose est enrichissante et donne de l’épaisseur à la narration.

Aussi, le point de vue interne employé tout au long de l’ouvrage accentue ces impressions et nous permet véritablement, en tant que lecteur, de pouvoir partager les pensées et les sentiments intimes de ce personnage sympathique, même si parfois on sent que l’auteur use de subterfuges narratifs pour pouvoir maintenir ce point de vue quel que soit la situation de son protagoniste … Cependant, rien n’est maladroit, on reste pris par l’histoire.

Le rythme proposé est juste, Furlan prend le temps de poser son intrigue, de dérouler le cheminement de pensée de ses personnages, leurs sentiments, les dialogues sont efficaces et bien construits. La lecture en est aisée et l’histoire on ne peut plus solide.

Pour finir, le cadre de l’intrigue se déroulant entre Toulouse et Lavaur a fini de me convaincre, j’ai rarement eu l’impression d’être à ce point chez moi dans un roman …

Quand la lecture n’est que plaisir, c’est là qu’elle est la meilleure.