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Une fois de plus Victor Hugo signe là un chef d’oeuvre. Les personnages sont riches et singuliers, la trame de l’histoire alterne avec des épisodes plus intimes et particuliers. Notre-Dame de Paris dépeint une intrigue qui a pour décor le moyen-âge et ses caractéristiques. Sous la plume de Hugo nous sommes tour à tour dans des rues sombres ou sur des places animées. Chaque événement est d’une précision déconcertante.

La relation entre Esmeralda et Quasimodo n’est pas sans rappeler celle Gwynplaine et Dea dans L’homme qui rit. Hugo aime lier le grotesque et le sublime qui est finalement l’oxymore fondatrice de son oeuvre.

Faisant moins de digressions que dans Les travailleurs de la mer où l’intrigue ne commence qu’à la 300è page, Hugo propose une histoire dans laquelle on accroche plus facilement et où les rebondissements sont relativement présents. La vie des uns et des autres se noue pour mieux se dissiper et ensuite se retrouver. Hugo a le sens de la mise en scène du hasard qui n’en est pas.

Ce roman dresse également un portrait non-équivoque de l’âme humaine et de la société ; de ses travers négatifs et abscons ou au contraire ses avancées majeures qui changeront le monde à jamais.

“L’invention de l’imprimerie est le plus grand événement de l’histoire, c’est la révolution mère. C’est le mode d’expression de l’humanité qui se renouvelle totalement.”

“Au reste, il en est encore de même aujourd’hui, toute bouche de savant qui complimente un autre savant est un vase de fiel emmiellé. “

C’est pour cela que j’aime lire Victor Hugo, c’est pour le regard intemporel qu’il a sur les hommes et le monde. Notre-Dame de Paris est un de ces romans qu’on déguste plus qu’on ne le lit.