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Il s’agit d’un roman écrit sous la forme d’un journal fictif. Cet ouvrage reprend le témoignage de Klara tout juste revenue du camp de concentration d’Auschwitz.

Le programme d’étude des troisièmes m’amène à me plonger dans cette partie de l’histoire pas des plus réjouissantes, certes, mais sans aucun doute une des plus bouleversantes.

Klara relate ce qu’elle a vécu en déportation sous la plume de sa belle sœur Angelika qui est le narrateur de cette histoire. Le style haché, les phrases courtes, le discours direct – présenté sous forme de dialogues avec les différents personnages – nous invite à entrer dans la psychologie du protagoniste. Parler n’est pas facile au début puis au fur et à mesure que la langue se délie, tout le monde commence alors à comprendre la vérité sur ces évènements.

Le récit est poignant, les images nous sautent aux yeux grâce à des descriptions précises et touchantes parsemées de silences assourdissants.

Klara raconte entre autre son aversion pour la langue allemande qu’elle aimait et qu’elle a fini par détester tellement elle avait été « aboyée » ; comment avec ses amies du camp elle photographie des images sans appareil pour ensuite les développer en se les racontant, elle évoque alors les images que l’on ne photographie pas, pour ne pas avoir à s’en rappeler.

Les métaphores filées parsèment les pages pour mieux décrire ce que Klara a pu vivre. L’auteur utilise par exemple l’image de l’écrivain sadique avec ses personnages les faisant souffrir pendant de longues pages sans vouloir les faire mourir. Klara se compare au héros d’un de ses romans agonisant au fil des phrases qui forment ce gros livre qui constitue son séjour à Auschwitz.

Elle évoque tout au long de son récit la dureté de l’être humain jusqu’à la fin, au point de non retour et à l’irréparable qui résonne comme une délivrance dépourvue d’humanité.

A découvrir pour se documenter ou s’instruire.

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