Comme il est drôle de voir comment Sganarelle trompe son entourage et ses “patients” en tentant de passer pour un médecin aux yeux de tous. C’est en tout cas la vengeance de sa femme lassée de se faire battre.

Cette comédie se lit avec plaisir et bien souvent on réprime un sourire en découvrant certaines répliques qui font mouche ou qu’on imagine parfaitement faire leur effet sur scène. L’écriture est fine, l’humour parsème les pages.

On retrouve la situation qui devient maintenant habituelle de la fille qui ne veut pas épouser l’homme que son père a choisi pour elle. Alors les personnages en question vont mettre en place des stratagèmes afin de tromper le parent qui finalement accepte les noces après avoir pris connaissance de la supercherie ou pas : dans Le médecin malgré lui, Géronte accepte d’accorder la main de sa fille à l’homme non désiré en ayant l’assurance que celui sera du meilleur parti ; l’auteur souligne au passage la prétention et l’arrogance des hommes à vouloir posséder toujours autant de richesses. A l’inverse dans Le bourgeois gentilhomme, Monsieur Jourdain accepte les noces sans savoir qu’il est en fait trompé, ici est donc mis en avant l’idiotie et la niaiserie du protagoniste ainsi que sa crédulité.

J’ai été pendant longtemps réfractaire à Molière, je n’ai sans doute jamais été séduite ou charmée lors de mes découvertes scolaires. Aujourd’hui, c’est avec beaucoup d’amusement que je me plonge dans ces histoires simples et riches à la fois.