Quel homme ! Quel homme que cet Edmond Dantès !
Une classe insolente, un tempérament fabuleux, une élégance phénoménale, un très très beau personnage de roman !
Et quelle histoire !

Quelle histoire que celle d’Edmond Dantès, jeune homme dont l’honnêteté n’a d’égal que son insouciance et son bonheur en ce début de roman.

Mais voilà … cet homme va être emprisonné à tord sur la dénonciation calomnieuse de ses “amis”. S’en suit donc un roman “romanesque” qui s’inscrit dans ce que le XIX siècle a fait de mieux.  Il s’agit d’un livre que l’on ne quitte que pour mieux le retrouver et l’apprécier.

Le style est très abordable et de qualité, le subjonctif imparfait parsème les pages, le texte est très élégant et appréciable. Les personnages sont extrêmement bien campés, les dialogues sont remarquables. L’intrigue est très prenante.

Que dire de plus sans donner trop d’informations sur l’histoire …!? Le comte de Monte-Cristo se lit et s’apprécie. Quel plaisir de voir se dénouer des éléments mis en place 300 pages auparavant, quel plaisir de comprendre toute la stratégie, toute l’intelligence de Dantès sous la plume de Dumas, on se prend d’affection pour cet homme que le destin a déshumanisé pour finalement le faire devenir brillant, éminent, prétentieux, démoniaque … Vous l’aurez compris, ce premier tome m’a beaucoup plu malgré une toute petite lassitude en milieu d’ouvrage qui a très vite été oubliée sous l’effet de l’intrigue.

Je vais sans doute me procurer le deuxième tome rapidement afin de vivre le dénouement de cette oeuvre magistrale !

“Quand on pense, dit Caderousse en laissant tomber sa main sur le papier, qu’il y a là de quoi tuer un homme plus sûrement que si on l’attendait au coin d’un bois pour l’assassiner ! J’ai toujours eu plus peur d’une plume, d’une bouteille d’encre et d’une feuille de papier que d’une épée ou d’un pistolet.”