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J’aime quand un livre me gifle. J’aime quand il me reste dans la tête et dans le cœur de longues heures après en avoir terminé la lecture. J’aime quand il me fait réfléchir. J’aime être bousculée, j’aime parfois finir un chapitre, poser l’ouvrage et lâcher un long “pô pô pô” ou “Oh là là là” ou encore “aïe aïe aïe”. J’ai beaucoup aimé la vague de Todd Strasser.

Ça se lit à toute vitesse, c’est rapide – peut-être un peu trop – l’auteur aurait pu davantage prendre le temps de développer son intrigue, la mise en place de son mouvement et son incidence sur les esprits de ses personnages.

En tant qu’enseignante je n’ai pu m’empêcher de m’identifier à Ben Ross, à son souhait de faire réfléchir ses élèves, de les faire se lever contre l’une des pires barbaries de l’Histoire et finalement se faire dépasser. Je comprends qu’il puisse apprécier l’autorité qu’il a soudainement sur sa classe. Oui, c’est enivrant mais est-ce vraiment moral ? L’une des premières choses que l’on nous lance en cours de “tenue de classe” c’est de ne pas confondre autorité et autoritarisme. Je pense sincèrement que Ross est quelqu’un de bon qui cherche réellement le bien mais qui génère, sans le vouloir, le mal.

Les élèves m’ont plu également, la maturité des uns, les interrogations des autres, la place des parents aussi … Chaque lecteur peut s’identifier et donc s’interroger, ça rend la lecture passionnante.

On constate au terme de cette lecture que l’effet, la force d’un groupe quelques soient ses objectifs n’est pas anodin et peut – si on n’y prend pas garde – devenir incontrôlable. A surtout ne pas négliger dans les années à venir …

Ce livre lu d’une traite m’a tenue en haleine de bout en bout, ouvrez-le, ça déstabilise et c’est bon !

“S’il arrivait à “déprogrammer” la Vague de l’esprit des lycéens, combien de temps leur faudrait-il pour rendre de nouveau des devoirs négligés ? Il sourit. Était-ce là le prix de la liberté ?”