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Une couverture superbe, une histoire … historique sur fond de ségrégation et d’esclavagisme, une intrigue profondément américaine, musicale, vibrante, des personnages attachants, courageux. Bluebird est un très beau livre.

Seulement voilà, je n’ai pas été emmenée ni bousculée comme avec la biographie de George Dowson Life is so good qui traite un peu du même sujet et qui  a été pour moi un réel coup de cœur :

J’avais profondément conscience tout au long de ma lecture que j’étais face à quelque chose qui se voulait être beau, à une histoire qui prétendait être passionnante mais il m’a manqué comme un peu de magie, un peu d’engagement, de rebondissement pour être pleinement envoûtée. Peut-être que Tristan Koëgel propose une intrigue trop “belle” justement pour être vraie ou crédible. C’est sans doute ça, il m’a manqué de la crédibilité …

J’ai apprécié cependant cette référence perpétuelle à la musique et pas des moindres : le blues. Cet ouvrage nous donne à voir sa naissance dans les plantations de coton, son voyage à travers le monde et son immortalité, elle résonne encore aujourd’hui en nous faisant rire et pleurer à la fois. Le blues, ça vous met de la chaleur dans une pièce sans chauffage.

J’ai apprécié la volonté des jeunes blancs à vouloir considérer les jeunes noirs comme des êtres humains à part entière contre l’avis d’une grande majorité de la population. Cet engagement là est bien traité par l’auteur. Rien que pour ça le livre mérite d’être lu. Mais justement … Est-ce vraiment crédible ?

Malgré tout, en faisant l’impasse sur ces malheureuses impressions, Bluebird est une très jolie histoire aux références riches et à l’intrigue singulière qui saura sans aucun doute ravir les jeunes lecteurs.