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huis clos
 

“L’enfer c’est les autres !”

Voici une pièce que j’avais lue il y a quelques années et que j’ai redécouvert avec plaisir !

Inés, Estelle et Garcin sont décédés et se retrouvent tous les trois enfermés dans ce qui semble être leur dernière demeure. Cette pièce de théâtre courte mais très intense se déroule dans un seul et même décor relativement épuré et en un seul et même acte. Ces personnages vont se juger, s’observer, faire connaissance pour enfin s’aimer ou au contraire se haïr.

Cette pièce dresse un portrait extrêmement critique de l’esprit humain, futile, niais et terriblement perfide. Les personnages forcés de “vivre” à trois vont se malmener se lançant parfois des réflexions on ne peut plus dures. Leurs conditions de vie va révéler le caractère de chacun. On remarque que le regard de l’autre, son jugement est essentiel pour chacun d’entre eux à des degrés divers. Estelle est très futile et soigne son apparence, Inés va davantage jouer sur  la psychologie des gens qu’elles rencontrent, ses répliques sont souvent cruelles et violentes (voir plus bas) tandis que Garcin tente vainement de se rassurer.

Notre conscience de lecteur est bousculée, nous analysons nous même nos propres comportements face à l’autre, les répliques des personnages cinglent notre esprit avec force : Inès : “Le bourreau c’est chacun de nous pour les deux autres”  “Je ne suis rien que le regard qui te voit, que cette pensée incolore qui te pense”.

L’essentiel semble être d’être conscient que notre vie est ce que nous en faisons :”Tu n’es rien d’autre que ta vie”. C’est sans doute le message à retirer de ce texte et qui est la finalité même de l’existentialisme.

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CategorieRacine