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orwell

“Les masses ne se révoltent jamais de leur propre mouvement, et elles ne se révoltent jamais par le seul fait qu’elles sont opprimées. Aussi longtemps qu’elles n’ont pas d’élément de comparaison, elles ne se rendent jamais compte qu’elles sont opprimées.”

Un ouvrage exigeant mais qui vaut le détour et qui mérite surtout qu’on s’y intéresse.

Orwell nous dresse le portrait d’une société dans laquelle la liberté de pensée se cantonne à ce que l’on impose à une population opprimée sous l’autorité d’un visage, d’un regard, d’un homme inexistant et pourtant fort présent … Big Brother.

J’ai lu ce livre une première fois il y a longtemps, il s’agit pour moi d’une relecture et d’une réelle redécouverte. Une fois de plus j’ai l’impression de mieux comprendre grâce ce type d’ouvrage le monde qui m’entoure. Je comprends à quel point il est important de pouvoir se satisfaire d’être libre d’écrire, de lire, de penser …

Nous suivons dans cet ouvrage Winston dans son cheminement vers la liberté, on s’attache à ce personnage qui tente de comprendre ce qui l’entoure, à ses risques et périls. Il lit, il aime et il est heureux de le faire, c’est là finalement son seul crime, chercher à être libre.

On change le langage pour réprimer le pouvoir de parler, on change l’Histoire pour ne plus avoir à se souvenir et donc à réfléchir, on supprime la paix car en temps de guerre, quand les gens ont peur, on en fait ce qu’on veut ; tous ces éléments font de 1984 un ouvrage intelligent et profondément précurseur de ce que pourraient devenir les sociétés les plus vulnérables à la pensée unique.

“Le crime de penser n’entraîne pas la mort. Le crime de penser est la mort.”

L’ouvrage se lit relativement aisément même si les principes exposés par Orwell sont parfois ardus et méritent quelques relectures notamment dans la fin de la partie deux. Je vous encourage donc à découvrir ce livre qui, pour moi, reste un incontournable du genre.

“Ils ne deviendraient dangereux que si le progrès de la technique industrielle exigeait qu’on leur donne une instruction plus élevée.”